courage
Quand on s’engage pour de bon et que la providence nous accompagne
La première citation est souvent attribuée à tort à Goethe. Il s’agit en fait d’une citation d’un auteur écossais William H. Murray dans The Scottish Himalayan Expedition, où il cite une traduction très libre du Faust de Goethe. Il raconte l’importance d’un acte d’engagement qui enclenche l’intervention de ce qu’il appelle la Providence. A partir de ce moment des événement improbables vont considérablement aider le déroulement de son expédition.
Tant qu’on ne s’est pas engagé, persistent l’hésitation, la possibilité de se retirer, et toujours aussi, dès qu’il s’agit d’initiative ou de création, une certaine inefficacité. Il y a une vérité élémentaire dont l’ignorance a déjà miné nombre de grandes idées et de plans merveilleux : c’est que dès l’instant où l’on s’engage, la Providence intervient, elle aussi. Il se produit toutes sortes de choses qui autrement ne se seraient pas produites. Toute une série d’événements jaillissent de la décision, comme pour l’appuyer par toutes sortes d’incidents imprévus, de rencontres et de secours matériel, dont on n’aurait jamais rêvé qu’ils puissent survenir. J’ai appris à accorder à ce vers de Goethe le plus profond respect :
Quoi que vous puissiez faire, quoi que vous rêviez de faire, entreprenez-le.
L’audace donne du génie, de la puissance, de la magie.
Dépasser ses peurs et oser briller
Rentrer dans l’arène
La question n’est pas celle de réussir ou d’échouer, mais c’est celle d’oser rentrer dans l’arène, d’y aller pour de bon, avec courage, malgré le risque de se tromper. C’est le message de ce passage très fort d’un discours de Roosevelt.
Le critique ne raconte absolument rien : tout ce qu’il fait c’est pointer du doigt l’homme fort quand il chute ou quand il se trompe en faisant quelque chose. Le vrai crédit va pourtant à celui qui se trouve dans l’arène, avec le visage sali de poussière, de sueur et de sang, luttant courageusement.
Le vrai crédit va vers celui qui commet des erreurs, qui se trompe mais, qui au fur et à mesure, réussit car il n’existe pas d’effort sans erreur. Il connaît le grand enthousiasme, la grande dévotion, et dépense son énergie sur ce qui vaut la peine. Celui-là est un homme vrai, qui dans la meilleure des hypothèses connaît la victoire et la conquête, et qui, dans la pire des hypothèses, chute. Or, même sa chute est grandiose car il a vécu avec courage et s’est élevé au-dessus des âmes mesquines qui n’ont jamais connu ni victoires ni défaites.
— Theodore Roosevelt, dans son discours à la Sorbonne en 1910.